Le
texte suivant ne reflète que MON point de vue sur cette tournée et
il y a de fortes chances pour que mes petits camarades n'aient pas
vécu les choses de la même façon...
Y a
pas beaucoup de photos, dommage, on n'avait pas toujours l'appareil à
portée de main et bon ben y a plein de moment qui ne sont
immortalisés que par ces mots.
ça y
est ! Après des mois de préparation de chaque côté du rideau
de fer, on embarque dans le Picasso de Paulin plein comme un œuf et
remontés comme des pendules ! Un peu à l'arrache, mais
néanmoins prêts. On quitte Granger avec un Yannick inconsolable le
dimanche 07 juin vers 11h, direction Genève puis Berne, circulation
fluide, conditions météorologiques optimales et Jonas à la
trompette. On trace Zurich puis on entre en Allemagne, on paume 1h à
cause d'une déviation avant de retrouver la direction de Munich.
Vers 21h on fait une pause et la bagnole refuse de démarrer, il
semblerait qu'il y ait un problème d'injection... à force de
pousser, le moteur s'ébroue enfin, et on repart. Yannick prend le
dernier tour de conduite pendant que Jonas et moi chantons
l'intégralité de « La Marmaille Nue » de Mano Solo en
buvant une énorme canette de Faxe d'un litre à 10%. Un peu avant 2h
du mat', à une centaine de km de Vienne, on s'arrête sur une aire
offrant un parfait carré de pelouse pour une nuit à la belle étoile
sur fond de bruit d'autoroute.
Le lendemain réveil aux aurores, un café, et c'est reparti ! Ah, en fait non. Le putain de Picasso est bel et bien en panne, et cette fois on a beau pousser, rien n'y fait. Bordel ! Le dépanneur de la station nous indique un garage juste à côté en contrebas. On y emmène la bagnole, il est 7h30 et les mécanos sont déjà au boulot. L'un d'eux prend la wago en main, et après un breakfast-bière, le verdict tombe : il faut changer toute la pompe à gasoil... 630€... et pas avant demain... bon, ça nous met grave dans la merde financièrement et ça compromet le concert de demain à Bucarest. Fait chier putain ! Mais bon, pas le choix, faut réparer la caisse. Du coup on se trouve un hôtel pas cher, vive l'automatisation, il n'y a pas de réception donc on peut squatter tous les 4 sans problème une chambre. Il est 10h, on a la journée devant nous, qu'est-ce qu'on fait ? On se cale à la terrasse la plus proche et on s'attaque VIOLEMMENT. On descend des pintes pendant 5 plombes (plus ? Moins ? Difficile à dire...) en se racontant nos vies, nos déboires amoureux, notre vision du punk rock, l'importance des paroles dans nos morceaux et ce qu'on veut mettre dedans, nos années de lycée...Au bout de quelques litres et alors que l'orage menace, et nos sans avoir négocié une tournée gratos en vain, on rentre à l'hôtel. On se prend l'averse, on arrive dans la chambre trempés. La piaule est classe avec salle de bain, on en profite pour se laver le cul tout en jouant au cap's et à faire de la merde... Yannick s'écroule en fin d'après-midi, il aura droit à une douzaine de descentes de coude de la 3eme corde. Je ne sais pas exactement à quelle heure on s'est couchés, peut être vers 22h, ce que je sais c'est qu'on était ronds comme des boudins et qu'on s'est bien fendus la gueule.
Le lendemain réveil aux aurores, un café, et c'est reparti ! Ah, en fait non. Le putain de Picasso est bel et bien en panne, et cette fois on a beau pousser, rien n'y fait. Bordel ! Le dépanneur de la station nous indique un garage juste à côté en contrebas. On y emmène la bagnole, il est 7h30 et les mécanos sont déjà au boulot. L'un d'eux prend la wago en main, et après un breakfast-bière, le verdict tombe : il faut changer toute la pompe à gasoil... 630€... et pas avant demain... bon, ça nous met grave dans la merde financièrement et ça compromet le concert de demain à Bucarest. Fait chier putain ! Mais bon, pas le choix, faut réparer la caisse. Du coup on se trouve un hôtel pas cher, vive l'automatisation, il n'y a pas de réception donc on peut squatter tous les 4 sans problème une chambre. Il est 10h, on a la journée devant nous, qu'est-ce qu'on fait ? On se cale à la terrasse la plus proche et on s'attaque VIOLEMMENT. On descend des pintes pendant 5 plombes (plus ? Moins ? Difficile à dire...) en se racontant nos vies, nos déboires amoureux, notre vision du punk rock, l'importance des paroles dans nos morceaux et ce qu'on veut mettre dedans, nos années de lycée...Au bout de quelques litres et alors que l'orage menace, et nos sans avoir négocié une tournée gratos en vain, on rentre à l'hôtel. On se prend l'averse, on arrive dans la chambre trempés. La piaule est classe avec salle de bain, on en profite pour se laver le cul tout en jouant au cap's et à faire de la merde... Yannick s'écroule en fin d'après-midi, il aura droit à une douzaine de descentes de coude de la 3eme corde. Je ne sais pas exactement à quelle heure on s'est couchés, peut être vers 22h, ce que je sais c'est qu'on était ronds comme des boudins et qu'on s'est bien fendus la gueule.
Le
lendemain mardi 3 juin, réveil matinal, douche tant qu'on peut, et
go garage Citroën. La bagnole est quasiment prête, énorme !
Un p'tit café offert par la maison avec le sourire, on paye, et on
repart ! On ne sait pas si on arrivera à temps pour jouer à
Bucarest, mais on est chauds la braise ! Paulin roule comme un
fou, on avale l'Autriche et la Hongrie en 6h. Au rythme où on va, on
commence à se dire qu'on devrait être large pour pouvoir jouer ce
soir, malgré le pessimisme affiché au téléphone par Léo.
Et il
avait raison.
A
peine la frontière roumaine passée, tout change. Plus d'autoroute
ou en petits tronçons. On se tape des cols à 50 à l'heure à
suivre des camions, les gens sont complètement et incroyablement
inconscients au volant (poil aux dents), ça double à l'aveugle et
force le passage à tout bout de champs. On essaye de rester cools,
on passe un orage assez violent qui nous offre 10m d’aquaplaning
plutôt flippant sur l'autoroute, et le coup fatal tombe quelques
minutes plus tard en voyant l'heure : ici, il y a 1h d'avance
sur la France... on est niqués, on n'arrivera pas à temps pour
faire le concert ce soir. L'ambiance n'en finit plus de tomber alors
que Yannick est passé au volant pour 100 bornes de routes super
dangereuse et dans la nuit.
On
retrouve finalement les TBA et quelques potes à eux à 1h30 à
Bucarest après plus de 13h de route, putain de bordel de merde.
Bref,
on est accueillis avec le sourire, c'est cool de revoir Léo !
Ils nous proposent d'aller dans leur local de répète pour qu'on
jour quand même. Go !
On se
retrouve donc une petite dizaine dans un studio assez classe avec
quelques réserves de leurs grandes bières de2,5L... on fait notre
petit show puis TBA nous interprète quelques morceaux avant de taper
un bœuf général. Vers les 4h on bouge chez Julia la meuf de Léo,
en direction de Brasov où on joue demain. Un casse dalle, et dodo.
On a quand même sauvé la journée.
Le
lendemain on se remet un peu de nos émotions, roumains et français
font plus ample connaissance autour d'un bon café. A 15h on part
avec les TBA direction Brasov. Là-bas on retrouve les gars d'Agora,
l'autre groupe de Léo. On s'installe au Bazar Pub puis on boit
quelques pintes avant de jouer. A 22h les TBA attaquent avec un son
pas génial du fait de jouer avec une batterie numérique. Il n'y
personnes dans le bar, juste les groupes et les 4 potes du patron...
On est impressionnés par Léo et Mat aux guitares et aux voix.
Viennent ensuite les Agora, qui évoluent dans un style rock- ska –
punk – world chanté en roumain par un Léo au top. Ca envoie bien,
y a du level. Marius le claviériste se mange une méchante boîte en
sautant, renversant son clavier Roland sur leur tube « Vreau
Solutii » repris en choeur par les 4 Volstead Akt. Ensuite
c'est à nous, on envoie un bon set plein d'énergie, les roumains
nous le rendent bien, Yannick donne tout et Jonas aussi se prend une
jolie boîte sur « R.A.M.O.N.E.S » à la fin du concert !
Malgré le peu de monde et les quelques pains de début de tournée,
on est supers contents du show. On range tout, et on boit des coups
dans une ambiance fort sympathique. On s'en jette une devant
l'auberge où on va passer la nuit, puis nous 4 + Radwane le bassiste
d'Agora allons vider une petite bouteille de vodka Stalinskaïa dans
le parc du coin comme des vieux pounks. Vers les 2h, dodo. Le jeudi
on se lève sous un soleil radieux, après le café on va faire un
tour dans cette charmante ville qu'est Brasov, Yannick est sur un
petit nuage, émerveillé par les demoiselles et les prix bas.
Paulin, lui, est énervé d'avoir craqué son seul short, perdu les
clés de son casier et éclaté un bouton qui saigne. Moi, je suis
frustré de n'avoir pas de nouvelle de Camille et de ne pas arriver à
me connecter à ma boîte mail. Rien de grave quoi !
Brasov > Hollywood |
Peu
avant midi on repart direction Sibiu ! Pour l'instant l'ambiance
est au beau fixe entre nous et avec les roumains.
« Eux
(Agora) c'est la crêpe au sucre et nous c'est la crêpe au Nutella :
bien lourde, après t'as plus faim. »
A
Sibiu on retrouve l'organisateur du concert dont je n'aurai pas
réussi à retenir le nom. On trace dans un bar pour un gros barbec :
côtes de porc, champignons au fromage, litrons de Carlsberg, Léo à
la guitare, et c'est parti ! On passe tout l'aprèm en mode
vacances, ce soir on jour tard. Du coup on ne bouge que vers les 19h
au Hard Rock Sibiu (attention hein , pas un hard rock café, faut aps
déconner) pour les balances. Ceci fait les 4 Volstead Akt vont faire
un tour de Sibiu, ma foi fort jolie. Vers 22h30 les TBA ouvrent le
bal, avec un set moins maîtrisé que la veille et des larsens. Il
faut préciser que c'est Radwane qui fait le son à chaque fois avec
les moyens du bord, les bars ne sont pas équipés. Une vingtaine de
personnes sont dans la salle (ou « est » dans la salle,
comme tu veux). Viennent ensuite Agora qui livrent de nouveau une
super prestation, Marius au clavier donne tout en fumant clope sur
clope. Après c'est à nous! Et putain, ce soir, on donne le show de
notre vie. Pas de gros pain qui casse le morceau (malgré 2 lâchers
de baguette), des bons choeurs, Paulin qui se lâche et et Yannick
toujours à fond, plusieurs fois porté en slam. Enorme ! On
prend un pied phénoménal, tout le monde vient nous taper dans les
mains et nous féliciter. On se boit quelques canons, puis on va se
caler chez l'organisateur pour se finir, qui nous propose un
magnifique : « Anybody wants a drunk tatoo ? ».
Euh, non merci ! Encore une courte et inconfortable nuit.
Forcément le réveil est difficile, on reprend la route direct pour
Cluj. Les roumains mettent toujours des plombes à partir et roulent
à 2 à l'heure, c'est long putain. Yannick et moi avons totalement
perdu notre voix, ce soir ça va être dur. Sur la route on s'arrête
pour un petit resto, 15 Lei (environ 3€) par personne le menu... on
se gave et on leur casse leur chiotte. Ça va mieux après !